Chapelle Saint Nicodème en Pluméliau — Baud

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Chapelle Saint Nicodème en Pluméliau

Chapelle Saint Nicolas paroisse de Pluméliau

Pardon - Premier dimanche du mois d'août

2 légendes locales concernant son origine

D’après la première, Saint nicodème étant apparu à plusieurs habitants du pays pour réclamer d’eux une chapelle, ceux-ci, afin de connaître le lieu où le saint désirait qu’elle fut bâtie, lâchèrent des bœufs, qui vinrent s’arrêter dans un bourbier marécageux. C’est là qu’elle s’élève désormais.

La seconde légende affirme que la chapelle constitue un ex-voto de la Dame de Kerveno, qui avait promis à Saint Nicodème de lui élever une belle chapelle à l’endroit même où elle rencontrerait son époux,  le Seigneur de Kerveno, lors de son retour de la guerre.

Qui est Saint Nicodème ? (Fêté le 03 août)

De tous les pharisiens, docteurs de la Loi et membres du Grand Conseil, le Sanhédrin, c'est l'un de ceux qui inspirent le respect et l'amitié. Dès que Jésus parut, il vit en lui " un envoyé de Dieu". (Jean 3. 1 à 15) Il est encore craintif, mais sa foi est si grande que le Christ lui révèle les splendeurs de la nouvelle naissance par la grâce du Baptême. Il a le courage quelques mois plus tard de défendre publiquement le Seigneur devant le Sanhédrin :" Peut-on condamner un homme sans l'avoir entendu ?" Grâce à lui et à son ami Joseph d'Arimathie, le corps du Seigneur ne sera pas jeté dans la fosse commune des malfaiteurs et, pour l'embaumer, ils achètent ensemble cent livres de myrrhe et d'aloès, en l'attente de la résurrection trois jours plus tard.

Quelques éléments d’architecture ...

La chapelle, homogène à l'exception peut-être des parties hautes de la tour, légèrement postérieures, est construite entre 1520 et 1540, comme l'indique la date de 1539 portée sur la sablière du bras nord du transept et accompagnée de l'inscription : " CESTE CHAPELLE FUT ACHEVE EN LAN M Vcc XXXIX PAR J. LE LAYEC DE MORIAC ET ESTOIT PO LE TEMPS MAISTRE LOYS DE KERVENNO RECTEUR CESTE PAROESSE ET DOM JEHAN LE FICHER CURE ".

De nombreux blasons autrefois peints aujourd'hui lisses sur les sablières donnaient le nombre des familles donatrices. Il reste le blason des Rimaison et des Guengat ; ce dernier est remployé sur l'entrait du bras nord.
 

La sacristie est construite en 1649 ainsi que l'indique l'inscription du mur nord : " IHS MARIA NICODEMUS BASTI LAN MDC XLIX MM NICOLAZO RECTEUR M GIONNEC CURE G LEZEN HYET : V L CLEQUIN A LE RALLE ARCHITECTE ". C'est lors de cete construction qu'une porte a été percée dans le mur nord du choeur pour permettre un accès direct à la sacristie.

La tour et la flèche furent bâties  vers 1550.Elle s’élève à 48 mètres de hauteur.

C’est dans ce clocher que fut placée en janvier 1606 une cloche pesant 900 livres, dénommée « Guillemette », du nom de sa marraine, noble demoiselle Guillemette d’Yvernay.

Le clocher est flanqué d’une tourelle où se trouve l’escalier, dont les 110 marches donnent accès à la cloche.

 

La maison du chapelain

Dans le prolongement du choeur on construit la maison du chapelain au début du XVIIIème siècle. Enfin, vers 1780, le site est doté d'un enclos. Le retable en bois polychrome du maître-autel, oeuvre d'Olivier Martinet, date du troisième quart du XVIIème siècle (il est daté par les armes de Toussaint Cormier, recteur de Pluméliau de 1649 à 1673).

Le retable

Le panneau central du retable du maître-autel comporte douze personnages et représente saint Nicodème recevant le corps du Christ descendu de la croix : Saint Nicodème figure aussi dans la niche supérieure du retable, et ses deux compagnons Gamaliel et Abibon sont représentés dans les niches latérales. Dans les bras du transept, deux petits retables sont dédiés à saint Pierre et à saint Isidore au Nord, à Notre-Dame de Lorette et à saint Jean au Sud. Un retable date de 1656 (recteur Cormier). Un retable qui se trouvait jadis dans le croisillon Nord, représentait la Résurrection et portait les armes des Prévost de Kerascoët. Une tribune seigneuriale Renaissance est située dans le transept. Adossé à la tribune, se trouve un autel (l'autel de la Résurrection daté du XVIIIème siècle) qui est surmonté d'une large niche ornée d'une composition représentant la visite des saintes femmes au tombeau du Christ .

La fontaine …

Devant, dans l’enclos, une fontaine sacrée de 1608 de style gothique s’écoule dans trois bassins encadrés de piédroits et voussures sculptées et surmontés de niches hélas délestées depuis longtemps des statues des trois saints qu’elles abritaient : Saint-Nicodème, Saint-Gamaliel et Saint-Abibon. Une quatrième, plus récente (1790), la précède. Elle est dédiée à Saint-Cornély, protecteur des bœufs.

Des hauts-reliefs sculptés subsistent, représentant un homme et une femme conduisant un boeuf, un homme, un porc et un cavalier et une femme en prière.

Autrefois, à l’occasion du pardon, les hommes, assis autour des fontaines, se faisaient raser (il était indispensable de venir avec une barbe de plusieurs jours pour que l’eau des fontaines soit efficace), se lavaient le visage et les mains à l’eau de Saint-Nicodème pour se protéger des maladies de peau, des fièvres et des maladies contagieuses pendant que l’eau de la fontaine de Saint-Cornély protégeait les troupeaux des épidémies. Les habitants du village offraient au curé des veaux et des agneaux qui étaient vendus aux enchères pour pourvoir aux besoins des nécessiteux de la paroisse. A son tour le curé offrait pain beurre et cidre à ses paroissiens.

 Album photos
   Cantique à Saint Nicodème
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